Le Monde-Continent

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Les terres émergées

Les cartographes Impériaux savent que les terres émergées sont bordées par l’Océan Immense à l’ouest et au sud, et par l’Océan Vert à l’est.

Nul n’a réussi à naviguer suffisamment loin à travers les eaux profondes et tumultueuses de l’Océan Immense pour y trouver quoi que ce soit et en revenir vivant. Quant à l’est, l’Océan Vert est une forêt profonde aussi vaste qu’un pays et peuplée par les Féhérides – maudits soient-ils –, cette race sylvestre à l’origine de la Grande Guerre. Et quand bien même il eut été possible de la traverser, on raconte qu’à ses confins se trouve le Bout du Monde, une faille si gigantesque que nul n’est capable d’en apercevoir le fond et où se précipitent les mers et même l’horizon lui-même.

Au nord, les eaux grises de l’Océan de Glace et les températures négatives ont rebuté – ou tué – les plus courageux explorateurs.

Entre ces barrières naturelles toujours restées infranchissables se trouve un unique monde-continent appelé Ilburia. Il s’étend aux alentours de deux mille Lieux[1] d’ouest en est et d’autant du nord au sud.

Le centre du continent concentre la majorité du peuple humain et forme le très saint Empire, puissance dominante et hégémonique bien implantée depuis trois mille ans.

Au sud-est de l’Empire se trouve, sur une vaste presqu’île, une étendue désertique brûlée par le soleil. Des peuplades humaines éparses y sont réfugiées suite à la scission avec l’Empire peu après la création de ce dernier. Depuis, le temps a suivi sa course, et le commerce entre les villes portuaires du désert et les Impériaux est florissant, créant de véritables routes maritimes dans le Golfe Opalescent.

La frontière ouest de l’Empire est découpée par la Cordillère des Pics Blancs, bastion du peuple Nain, et au-delà se trouvent les Terres Brunes, des landes désolées et hostiles où créatures maléfiques et monstres affamés se sont retranchés. Coincées entre les deux, des nations humaines plus ou moins indépendantes subsistent dans les plaines.

Dans le prolongement des Pics Blancs, au sud-ouest, s’étendent les terres inondables de Malaka, vierges de toute occupation, et où le temps de survie d’un aventurier se compte en minutes. Aux confins de cette mangrove inhospitalière se dresse un archipel volcanique encore actif, à la jonction entre le Golfe Opalescent et l’Océan Immense. On raconte que les courants y sont fourbes et nombre de vaisseaux se sont fracassés contre le basalte noir que vient lécher l’écume traitresse.

En bref, l’Empire est depuis des millénaires le seul havre de paix pour les humains, protégé des affres du temps et des monstres qui pullulent à ses confins.

Que les Dieux Jumeaux continuent de le protéger jusqu’à la fin des temps !

Au rythme des saisons

Sur Ilburia, la vie est rythmée par les quatre saisons du monde. Chacune fait exactement quatre-vingt-dix jours, pour une année de trois-cent-soixante. Cette dernière débute par la saison de la Dryade, fraiche et pluvieuse, où la végétation commence à croître. Puis vient celle du Dragon, chaude et sèche, parfaite pour les récoltes, suivie par celle du Golem avec ses couleurs pastel et ses coups de vent violents. Enfin, la saison de la Guivre clôt l’année au beau milieu de la neige, du gel et des arbres en dormance.

Les quatre saisons d’Ilburia

La tête dans les étoiles

Lorsque le soleil, Sorya, tombe derrière l’horizon, la voute céleste d’Ilburia s’illumine de la pâle clarté de ses deux lunes. De taille comparable à vue d’œil, les jumelles Yavor et Sayour orbitent parmi les étoiles à un rythme différent. Tandis que la première met trente-trois jours à opérer sa révolution, il n’en faut que vingt-deux à la seconde. Toujours est-il que lorsque les deux sont pleines au même moment – fait relativement rare dans l’année – le ciel nocturne se pâme d’une couleur argentée caractéristique et on y voit presque comme en plein jour. Ces Nuits d’Argent sont également synonymes de marées exceptionnelles et de phénomènes naturels étranges.


[1] Un Lieu est égal à dix kilomètres.