Blézivent, plaque tournante du Golfe Opalescent
Au sud de l’Empire, à l’embouchure du fleuve Syrès, se dresse fièrement Blézivent, chef-lieu du Lorden d’Effendor et fleuron de ce que l’Empire est capable de bâtir ce dernier millénaire. Vaste et organisée, la cité portuaire est protégée derrière de puissantes murailles et phares fortifiés défiant vagues et marées.
Siège du pouvoir Impérial de la région, le Palais Perché, citadelle imprenable des Cormatin, surplombe la ville depuis un affleurement rocheux de toute sa majesté, défiant quiconque de rivaliser avec eux. Ses coursives exposées et ses toits en coupole ont un bien piètre rôle défensif, mais donne un aspect irréel et arachnéen au château, de toute façon juché hors de toute atteinte. Au sommet du donjon, un astucieux dispositif balaye la mer d’un rayon de lumière la nuit, guidant les navires marchands jusqu’à bon port. Lorsqu’un marin aperçoit à l’horizon les lumières de Blézivent, il sait que son périple touche à sa fin, et qu’il pourra mouiller en toute sécurité à l’abri de la jetée protectrice qui brise les eaux agitées en éclats d’écume.
En effet, si la cité est aussi prospère, c’est en grande partie grâce à son implantation au centre même du Golfe Opalescent. Le commerce naval avec les autres villes côtières Impériales y est prospère si on exclut les quelques actes de piraterie, et surtout elle attire les riches marchands du Désert Pourpre. Ils arrivent les cales vides et les poches pleines de Kaars, mais lorsqu’ils repartent, la ligne de flottaison de leurs bateaux à fond plat a fortement descendu, et leurs bourses sont délestées. Bien que par le passé le peuple du Désert ait eu des différents avec les Impériaux, les flux commerciaux actuels ont grandement contribué à faire cicatriser ces tensions.
Côté terrestre, si Blézivent est assez loin de la capitale, elle bénéficie d’un accès privilégié aux matières premières importantes que sont le bois et le métal via respectivement Révolys et Brizeval.
Enfin, les chevaliers protecteurs de la cité, engoncés dans leurs armures scintillantes et arborant fièrement l’or, l’azur et le sable, sont reconnus tant pour leurs prouesses au combat que leur honneur légendaire. On raconte qu’au temps jadis, la charge d’une seule petite troupe d’entre eux a permis de mettre en déroute des assaillants dix fois supérieurs en nombre, sauvant ainsi la ville. De nos jours, leur réputation est suffisante pour garantir une certaine forme de sécurité.